Pourquoi l'hypnose ?

Stress, peurs, anxiété,

crises d’angoisse, phobies

Le stress

Le stress est une réponse de l’organisme à un stimulus pour maintenir l’organisme dans un état fonctionnel. Plus les conditions créent une pression forte sur l’organisme, plus la lutte pour maintenir l’équilibre est intense. Ainsi, les températures extrêmes (très chaud, très froid), beaucoup de fatigue, d’activité etc. sont des stimuli de stress : l’organisme s’adapte.

Le stress à petite dose est donc utile en termes d’adaptation. Mais face à des répétitions ou des intensifications de stimuli, l’effort produit pour créer et maintenir l’organisme en stress peut créer de la fatigue, des troubles de l’alimentation, de l’irritabilité…

L’adaptation et la sur-adaptation peuvent mener à l’épuisement, l’organisme ne pouvant plus supporter les réactions mises en place pour justement s’adapter : sur-stress, sur-tension…

Certaines situations sont particulièrement riches en stimuli stressant : les décès et maladies de proches, les séparations, l’emprisonnement, les changements d’habitudes et de conditions de vie, les relations professionnelles, la surcharge de travail…

Le stress peut aussi être source d’anxiété (tout comme on peut vivre du stress sans anxiété, par exemple les personnes qui apprennent à évoluer en environnement extrême, on parle alors de gestion du stress, d’adaptation), et un cercle infernal se met en place, s’auto-nourrissant en boucle.

L’hypnose peut agir sur différents points :

  • déceler et reconnaître la source de stress parfois mal évaluée, pour mieux comprendre et déjà pouvoir agir dessus (par ex personne travaillant trop mais ne le réalisant pas du tout)
  • réguler la réaction du corps face au stimuli et travailler à atténuer les symptômes
  • mettre en place des solutions pour mettre un terme à l’élément stressant (X me stresse, je peux décider d’agir dessus, m’en éloigner ou autre)
  • évaluer le niveau de stress engendré par le stimuli et comprendre pourquoi il est si stressant pour la personne (et qui ne le serait pas pour une autre. En quoi suis-si sensible à ce qui se joue ?)

L’apprentissage de l’auto-hypnose sera un excellent complément pour permettre à l’organisme de récupérer.

La peur

La peur est une émotion vive et intense ressentie face à un danger ou une menace. Cette sensation forte et intense peut se manifester par des tremblements, une hausse de la fréquence cardiaque, de l’oppression, des cris… Tous ces mécanismes physiologiques sont là pour nous permettre de nous protéger, en fuyant par exemple, ou en combattant. Il s’agit d’une réaction orientée survie. La production des neurotransmetteurs adrénaline et noradrénalines agit pour donner l’énergie nécessaire pour résister : grâce à ces réactions physiques adaptées, l’organisme est préparé à se défendre. La peur se manifeste en cas de danger immédiat et réel, lors de situations perçues comme une menace de l’intégrité physique pour soi ou un proche.

Elle se présente parfois trop souvent, et trop violement, en cas de danger imaginé, ou de situation perçue comme dangereuse sans raison réelle.

L’hypnose permet de se reconnecter à cette peur, et d’offrir à l’inconscient de nouvelles solutions d’adaptation, de compréhension des situations perçues comme dangereuses. L’objectif est que cette réaction naturelle et initialement protectrice ne se suractive pas de manière gênante et inconfortable, face une situation qui ne devrait pas la provoquer.

L’anxiété

L’anxiété est une émotion vague, déplaisante, une crainte qui semble être sans objet. A la différence d’une peur, on a l’impression d’une menace, mais sans savoir l’identifier. Survient alors une sensation d’appréhension, de tension, de malaise, d’insécurité, et difficulté ou incapacité à en identifier la source. Elle peut se traduire par de la nervosité, des changements d’humeur, par l’impression d’être constamment en alerte, en vigilance. C’est une sensation ponctuelle, qui apparait et disparait sans raison apparente.

L’anxiété est une réaction normale à un contexte / une situation stressante. Elle joue un rôle d’alerte et de mobilisation de nos ressources (adaptation, vigilance…). Elle devient anormale lorsqu’elle est trop présente/fréquente ou lorsqu’elle devient inconfortable (ressentis trop forts, incompréhension…). Dans ce cas, redouter l’anxiété peut même devenir une source d’anxiété !

Le déclencheur de l’anxiété n’est en général pas identifié clairement, car se sont souvent des situations ou des contextes individuellement anodins, mais dont l’accumulation ou la répétition se transforment en facteurs stressant :

  • Excès d’informations qu’on ne peut pas traiter,
  • Surcharge de travail ou de tâches à accomplir,
  • Situations que l’on ne parvient pas à admettre, réalité difficile à accepter,
  • Manque d’informations qui crée un sentiment d’impuissance, • Evènements incontrôlables ou imprévisibles,
  • Construction imaginaire d’une situation que l’on redoute

Si l’anxiété se révèle trop fréquente, constante, ou trop inconfortable et associée à d’autres symptômes tels que de la fatigue chronique, de l’irritabilité ou des troubles du sommeil, elle peut alors s’être généralisée en trouble anxieux : ils peuvent vous empêcher de profiter pleinement de la vie en créant des crises oppressantes et incontrôlables.

L’hypnose permet de se reconnecter acceptablement à l’émotion initiale qui a crée la réaction démesurée. S’y reconnecter ne veut pas dire savoir exactement d’où elle vient : c’est plutôt comme « se brancher » à la partie inconsciente qui la crée, sans jugement, sans démesure, et lui apprendre une nouvelle manière de faire, placer le curseur de la réaction à un juste niveau de protection.

Les crises d’angoisse

Angoisse, crise d’angoisse, attaque de panique. Il s’agit d’un malaise lié à une peur forte et fulgurante, provoquée par la sensation d’un danger imminent et contre lequel on se sent impuissant. Là encore, il est en général impossible d’identifier l’objet de la crise. La sensation est celle d’un danger de mort imminent, l’envahissement sensoriel est fort, il donne l’impression de perdre la raison.

De par sa fulgurance et sa violence, la crise d’angoisse est difficile à contrôler au moment où elle survient. Elle est également consécutive à une suractivation du système sympathique : le message « tu vas mourir » qui est reçu par l’organisme est tellement pris au sérieux que la réaction de protection est maximum, l’émotion de peur prend toute la place pour que la capacité de se concentrer sur autre chose soit minimum, et la défense maximum. A froid, a posteriori, on est capable de comprendre que le danger n’est pas réel – pourtant, au moment de la crise, l’organisme le croit réel, et réagit en conséquence. Et la peur de faire une autre crise d’angoisse peut devenir une source d’anxiété.

Avant d’être qualifiée de crise d’angoisse, la symptomatologie mérite d’être vérifiée, notamment lorsqu’elle s’accompagne de gêne respiratoire, d’accélération du rythme cardiaque, etc. Si les crises d’angoisse se répètent fréquemment, on parle alors de « troubles paniques ». On considère généralement qu’il y a trouble panique à partir d’une crise par semaine. Une prise en charge adaptée est alors nécessaire.

Encore une fois, l’hypnose va permettre de réguler l’intensité des réactions. Différentes possibilités existent : calmer le corps, amener de nouvelles solutions, tempérer la réaction, l’objectif étant d’apaiser la partie inconsciente en la rassurant sur la non dangerosité de la situation.

Les phobies

Elle est souvent consécutive à un événement traumatisant émotionnellement, lequel n’est pas forcément directement lié à l’objet de la phobie, et dont on n’a pas conscience. C’est une peur irrationnelle déclenchée par la présence d’un objet, d’une situation, d’une chose ou d’un animal ne présentant pas en soi un caractère objectivement dangereux. C’est une sorte de bug crée par l’amygdale qui s’affole et amplifie un sentiment de danger. La phobie n’est pas atténuée par le fait de reconnaître que la situation n’est pas menaçante.

L’inconscient a lié un événement à un objet de phobie, souvent sans lien apparemment direct. Nous allons faire passer le message à l’inconscient qu’une autre attitude vis-à-vis de l’élément phobique est possible et plus confortable, qu’une réaction saine est possible face à l’objet de la peur ou de la situation problématique. Il s’agit en quelque sorte de reprogrammer un système à la base efficace, et qui est devenu défaillant à un moment.